La tendresse et l'amour cachés entre nos cris est né d’un silence. Celui qu’on garde par orgueil, par habitude, ou parce qu’on pense avoir le temps. J’ai souvent gardé le silence. J’ai souvent haussé les épaules au lieu de tendre la main. J’ai préféré faire semblant d’être forte plutôt que de dire : “J’ai besoin de toi”. Mais un jour, ma sœur s’est évanouie, et ce jour-là, j’ai compris que la vie peut nous voler les gens qu’on aime sans prévenir. Et j’ai eu peur. Peur de n’avoir pas assez dit. Pas assez montré.
Alors j’ai écrit. Pour elle. Pour moi. Pour toutes les sœurs du monde. Pour tous ceux qui aiment sans le dire. Pour tous ceux qui s’aiment à travers les disputes, les silences, les maladresses. Ce roman est notre histoire — un peu transformée, un peu imaginée, mais profondément vraie. Il parle de cette relation si particulière entre deux sœurs : celle qui blesse, mais qui soigne. Qui agace, mais qui sauve. Il parle de l’amour qu’on cache trop souvent sous les cris.